Cinq questions supplémentaires posées à six artistes de Portfolio N°2.
Quels sont les mots qui définissent le mieux votre univers artistique ?
Pierre-Élie de Pibrac : Anthropologie, immersion, empathie, curiosité, partage.
Élise Girard : Sensibilité, douceur, épure, sentiments.
Emi Kusano : « Glissement temporel paradoxal dans le passé ». C’est-à-dire l’intrication de souvenirs passés et de visions futuristes ancrés dans le présent, créant une esthétique unique qui transcende le temps. En représentant un monde où nostalgie et futur fusionnent, où des symboles du passé coexistent avec des technologies futuristes, j’offre aux spectateurs une nouvelle perspective et je suscite une résonance émotionnelle profonde.
Louise Mutrel : Icône populaire et image vernaculaire.
David Prudhomme : Nuance, fluctuation, observation, comédie du quotidien.
Rosalie Stroesser : « Propre » est le retour que j’ai le plus entendu… Personnellement je dirais graphique et japonisant.
Quelle technique artistique pourrait le mieux définir votre travail ?
P-É. DP. : Si on peut qualifier cela de technique, la patience !
É. G. : L’épure.
E. K. : Post-Photographie, AI Art.
L. M. : Les techniques d’impressions manuelles – la risographie pour ses fluos, la lithographie, la sérigraphie et le tirage argentique.
D. P. : Les nuances du crayon et le scalpel de la plume.
R. S. : Plume et encre de Chine.
Quel courant ou pratique artistique continue de vous inspirer ?
P-É. DP. : Le courant de ce qu’on appelle la photographie directe créé par Edward Weston.
É. G. : La peinture.
E. K. : Le rétrofuturisme, le Superflat.
L. M. : Le photographe-journaliste Kyoichi Tsuzuki.
D. P. : L’art paléolithique.
R. S. : L’autobiographie, la sociologie autobiographique.
Quelle œuvre fut un choc esthétique mémorable ?
P-É. DP. : Les photographies de mon grand-père, le photographe Paul de Cordon.
É. G. : Matisse.
E. K. : Play with Me de Mariko Mori, Miyata Jiro de Momoyo Torimitsu, Elevator Girls de Miwa Yanagi.
L. M. : L’installation Danaë (rouge) de James Turrell.
D. P. : L’intégrale de Rabelais.
R. S. : NonNonBâ de Mizuki Shigeru.
Quels sont les principaux thèmes et sujets qui guident votre création ?
P-É. DP. : La résilience, le doute, la complexité de l’être humain.
É. G. : Les sentiments.
E. K. : La débauche de l’être humain et les conséquences de notre mode de vie contemporain par le prisme des interactions entre technologie, culture et émotions humaines. La nostalgie, l’identité et l’évolution constante de la vie numérique sont des thèmes au centre de mes œuvres.
L. M. : Les subcultures, les machines, le déguisement et le jeu.
D. P. : Le frottement des personnes originales face aux rites sociétaux, au banal et au tragique de l’histoire. La force d’en sourire.
R. S. : La tranche de vie, le féminisme.