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5 questions à


Grégory Chatonsky, Theo Deutinger, Marie-Pierre Dieterlé, Invader et Bianca McCall

18 AVR 2024
Adrien Rivierre

Cinq questions supplémentaires posées à cinq artistes du premier numéro de Portfolio.

Quels sont les mots qui définissent le mieux votre univers artistique ?

Grégory Chatonsky : L’espace latent.

Theo Deutinger : Doute, curiosité, lire, dessiner, découvrir.

Marie-Pierre Dieterlé : Mémoire sensible, humanité, dialogue, portrait.

Invader : Low-tech et High-tech.

Bianca McCall : Documentaire, nostalgie, amour.

© Grégory Chatonsky – La ville qui n’existait pas 1 : l’architecture des possibles 1945-1970 (2023). Série de 25 000 cartes postales uniques

 

Quelle technique artistique pourrait le mieux définir votre travail ?

G. C. : L’imagination artificielle.

T. D. : S’interroger, lire, observer, dessiner, modeler, illustrer.

M-P. D. : Photographie argentique et numérique.

I. : Assembleur de pixel.

B. McC. : Mon travail a un aspect presque photographique. J’utilise la peinture à l’huile de manière très plate. Je n’essaie pas d’être photoréaliste, mais de me situer quelque part entre le réalisme et l’application visible des coups de pinceau.

© Theo Deutinger – Mc Monde. Extrait de Joy and Fear: An Illustrated Report on Modernity, Lars Müller Publishers, 2023

 

Quel courant ou pratique artistique continue de vous inspirer ?

G. C. : Paul Thek.

T. D. : Tous !

M-P. D. : La peinture en général, avec un faible pour la peinture hollandaise du XVIIe siècle.

I. : Aucun et aucune en particulier, tous et toutes en général.

B. McC. : Les documentaires m’inspirent beaucoup. En particulier des œuvres comme How To with John Wilson. Il montre New York d’une manière très intéressante, souvent surréaliste ou humoristique. Cela ressemble à la façon dont j’essaie de dépeindre mon propre environnement.

© Marie-Pierre Dieterlé – Cité Gagarine, chronique d’une disparition, 2018

 

Quelle œuvre fut un choc esthétique mémorable ?

G. C. : L’habillement de l’épousée de Max Ernst.

T. D. : Au fur et à mesure que j’apprenais à connaître le mouvement du land art et le mouvement Fluxus.

M-P. D. : Exils, du photographe Josef Koudelka.

I. : Difficile de n’en citer qu’une… Je dirais Le socle du monde de Manzoni, plastiquement je l’aurais fait un peu différemment mais l’idée est tellement belle, simple et efficace. Il y a aussi le requin de Damien Hirst et son titre : The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living.

B. McC. : Je me souviens d’avoir vu l’ouvrage d’Ed Ruscha, Course of Empire, dans une librairie et d’avoir été très inspirée par son utilisation plate de la peinture. Les bâtiments sont recadrés et simplifiés d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant.

© Invader – Invader & NY_179, New York, 2015

 

Quels sont les principaux thèmes et sujets qui guident votre création ?

G. C. : Un monde qui n’existe pas mais qui est dans celui-ci.

T. D. : S‘approprier et comprendre le monde (umwelt) par le dessin, l’écriture, la modélisation, etc.

M-P. D. : Le Portrait et l’Afrique.

I. : Ma vision du monde et sa transformation en matière artistique.

B. McC. : Mon travail est très autobiographique. Chaque tableau représente quelque chose que j’ai vu. J’ai choisi des images qui représentent des moments typiques, comme le trajet, le travail, le repos. Il s’agit d’un documentaire sur les hauts et les bas de la vie.

© Bianca MacCall – Neighbourhood Watch, 2021 & Office Space